Paul Surtel

L’exposition

Découvrez quelques unes des plus belles toiles de Paul SURTEL dans une salle d’exposition, inaugurée en 2017, qui lui est dédiée.

L’espace Paul SURTEL renouvelle chaque année une quinzaine de ses œuvres pour faire de chacune de vos visites une aventure unique.

Biographie

L’enfant d’ici

Paul Surtel est né le 20 septembre 1893 à Reuilly, dans le café que tenait son père, hérité du grand-père Claude, rue de la République. Il s’agissait déjà du café du Commerce comme en atteste la carte postale envoyée en 1903.

On retrouve son père Marcel meunier en 1896 et Paul grandira au moulin, sur les rives de l’Arnon. Il fréquentait l’école de Reuilly et pour s’y rendre, parcourait les chemins et grimpait sur les « petites côtes » pour apercevoir « l’horizon plat où le ciel touche la terre ».

Cette enfance, bercée de nature, se nourrira des fréquentes visites de Fernand Maillaud, peintre paysagiste et ami du père de Paul.

Après les années de collège à Issoudun, Paul et sa famille quittent Reuilly pour Paris. Paul fréquentera le lycée Charlemagne, puis ce seront les Arts Décoratifs et les visites des galeries et musées parisiens, « l’école buissonnière » comme il aimait le dire.

Alors qu’éclate la guerre de 1914-1918, la famille s’installe à Dampmart en Seine-et-Marne. Paul est réformé jusqu’en 1916 puis reconnu apte au service militaire qui le conduira à Fort Lamotte, à Lyon.

Il partira au Front début 1917. De cette époque subsiste une riche correspondance avec Raymond Christoflour, frère de son ami Pierre, mort dans les tranchées en 1916.

Démobilisé à Hyères, il est employé comme contre-maître forestier dans les forêts du Var et découvre la nature provençale qui deviendra la source de son œuvre.

Paul n’a jamais peint le Berry. Mais l’environnement où il a grandi, l’entourage artistique de son père Marcel, Fernand Maillaud, bien sûr, mais aussi le poète et écrivain Gabriel Nigond, Maurice Rollinat, ont éveillé sa sensibilité artistique.

Peintre et vigneron

Retardée par la guerre, par les années de misère souvent dues au caractère fantasque et inconstant de son père, son expression artistique est longtemps restée en filigrane d’une activité alimentaire.

Marié en 1921, Paul acquiert une exploitation vinicole au lieu-dit Jaubergue, à Gonfaron dans le Var. Il se met à peindre tout en cultivant. « Labourage et sculpture, voilà comment je vois l’avenir… ». Mais il ne parvient pas à en vivre et en 1936, le rêve d’une vie d’artiste matériellement alimentée par le travail de la terre s’écroule. Son mariage n’y survit pas. Toutefois, l’envie de peindre est très forte.

En 1937, il rencontre une jeune professeure, Elia Duc à Oran, à l’occasion d’une de ses expositions. Ils se marient en 1939 et l’artiste passe dans ce qu’il appelle « le versant ensoleillé de ma vie ».

Ils s’installent à Peipin, près de Sisteron, puis dans le Quercy, à Orange, et enfin à Carpentras où Elia est nommée professeur en 1951. Deux jeunes enfants sont déjà nés, François et Pierre, rejoints par Jean en 1954.

C’est là qu’il réalise la partie la plus abondante, la plus accomplie de son oeuvre. Il ajoute aux paysages, natures mortes et portraits de grande facture.

Deux hectares de vignes et vergers entourant sa maison, il reprend un peu, mais en amateur, les travaux terriens des premiers temps.

Des amis très chers constituent le seul public qui l’intéresse. L’opulente correspondance qu’il a entretenue avec eux pendant toute sa vie nous dévoile aussi un écrivain élégant et talentueux.

Paul Surtel est décédé le 25 mai 1985 à Carpentras.

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